Le chef d’État algérien, Abdelmadjid Tebboune, a révélé lors d’une interview télévisée que des investisseurs malaisiens prévoient d’allouer près de 20 milliards de dollars au secteur industriel du pays. Cette annonce intervient dans un contexte marqué par une volonté d’approfondir les relations diplomatiques avec l’Asie du Sud-Est, région en pleine expansion économique et stratégique.
L’Algérie a officialisé son adhésion au Traité d’amitié et de coopération en Asie du Sud-Est (TAC) lors d’une cérémonie à Kuala Lumpur, le 10 juillet, à l’occasion de la 58e réunion des ministres des Affaires étrangères de l’ASEAN. Cette démarche symbolise une reorientation géopolitique vers un bloc régional qui se positionne comme un acteur clé sur la scène mondiale. Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a mené une tournée dans la région, notamment à Singapour et auprès de responsables malaisiens, afin d’élargir les partenariats économiques, énergétiques et sécuritaires.
L’annonce présidentielle souligne l’intention algérienne de diversifier ses alliances géopolitiques, en s’éloignant des modèles historiques de dépendance aux puissances occidentales. Ce rapprochement avec l’Asie du Sud-Est marque une volonté d’assurer une autonomie stratégique, même si les implications économiques restent à évaluer.