Les ambitions démesurées des forces néoconservatrices américaines pour fragmenter l’Iran se heurtent à un mur inébranlable : le nationalisme profondément ancré dans la société iranienne. Ce projet, qui vise à diviser le pays selon les lignes ethniques, est une entreprise risquée et absurde, capable d’aggravant des conflits existants, de déclencher des crises humanitaires épouvantables et de provoquer une résistance farouche parmi la population iranienne.
Les partisans de cette approche, notamment des groupes comme la Fondation pour la Défense des Démocraties (FDD) aux États-Unis, ignorent les réalités complexes du pays, où des dizaines d’années de pression extérieure ont renforcé l’unité nationale. L’idée que des minorités ethniques comme les Azéris ou les Kurdes pourraient se soulever contre le gouvernement iranien est une illusion naïve. En réalité, ces groupes sont profondément intégrés dans la société iranienne, avec des leaders politiques d’origine azérie à la tête du pays.
Les tentatives de déstabiliser l’Iran en exploitant les tensions internes ne font qu’accroître les risques. L’ingérence étrangère pourrait plonger le Moyen-Orient dans un chaos incontrôlable, avec des conséquences dévastatrices pour l’Europe et les autres régions du monde. Le soutien à la sécession de certaines régions iraniennes est non seulement moralement inacceptable, mais également une faute stratégique qui compromettrait les alliances internationales et aggraverait les conflits existants.
L’Iran reste un pays puissant, avec des racines historiques et culturelles solides. Les projets de balkanisation ignorent délibérément ces réalités, en se basant sur une compréhension erronée de la dynamique interne du pays. Il est temps que les forces occidentales cessent d’entretenir des fantasmes destructeurs et s’engagent dans un dialogue constructif plutôt qu’une guerre froide qui ne fera qu’aggraver les tensions mondiales.