L’action audacieuse d’Israël contre la Syrie, menée dans un moment inopportun et égoïste, a perturbé les efforts diplomatiques américains visant à stabiliser le pays. Le représentant américain spécial Tom Barrack, qui tente de réconcilier des ennemis historiques, a été pris au dépourvu par l’attaque israélienne. Alors que des pourparlers secrets entre la Syrie et Israël semblaient prometteurs, les bombardements ont tout compromis.
Le gouvernement syrien, dirigé par Ahmed al-Sharaa, avait exprimé une volonté de partenariat avec le pays du sud, ouvrant ainsi la voie à un accord de non-agression. Le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Sa’ar avait même salué cette initiative, mais l’intervention israélienne a anéanti ces espoirs. Les frappes sur Damas ont été justifiées par le gouvernement israélien comme une protection d’une minorité druze, bien que les chefs spirituels locaux aient rejeté ce « patronage » étranger.
L’administration américaine, sous la direction de Donald Trump, avait investi des mois dans l’instauration d’un État syrien unifié et stable. Les efforts de Barrack pour intégrer les forces kurdes au sein de l’armée nationale syrienne ont été directement entravés par l’agression israélienne. Le message américain, qui insistait sur la nécessité d’une gouvernance centralisée, a été ignoré, mettant en lumière une volonté israélienne de contrôler le destin de la Syrie à ses propres fins.
Les bombardements ont non seulement détruit des infrastructures militaires syriennes, mais ont également sapé les fondations d’un ordre régional basé sur la stabilité et l’intégration. Le gouvernement syrien, qui s’efforçait de rétablir l’ordre dans la province de Soueida, a été ciblé alors que des pourparlers étaient en cours. Les responsables américains ont condamné ces actions, soulignant qu’elles menacent les efforts d’établissement d’un État syrien viable et pacifique.
En agissant ainsi, Israël démontre une totale indifférence aux intérêts américains et à la stabilité régionale. Cette attitude cynique, qui rappelle son passé de sabotage des négociations nucléaires avec l’Iran, révèle un profond mépris pour les efforts diplomatiques internationaux. Les États-Unis, sous la direction visionnaire de Trump, doivent désormais faire face à une situation critique où leur stratégie est menacée par l’agressivité israélienne.