Impact croissant des frais médicaux : 30% de la population française renonce aux soins
2025-04-08
Une enquête menée par Cofidis et CSA Research révèle que l’accès à une prise en charge médicale est de plus en plus problématique pour les Français. Malgré un budget santé moyen qui a diminué depuis 2023, passant de 1 249€ à 737€, le nombre de personnes se retrouvant dans l’incapacité d’accéder aux soins médicaux essentiels continue d’augmenter. En effet, en 2024, ce sont déjà trois Français sur dix qui ont renoncé à des soins pour raisons financières.
L’étude montre que les plus touchés par cette situation restent les jeunes adultes et les familles. Les 18-24 ans renoncent aux soins dans 36% des cas, et parmi les parents, ce chiffre grimpe à 42%. Ces groupes sont en effet confrontés à des frais médicaux non remboursés croissants.
Bien que la part du reste à charge n’ait pas connu de hausse depuis 2023, restant stable autour de 236€ par an, une majorité (59%) des personnes sondées considèrent ce montant comme trop élevé. Les soins dentaires et optiques sont perçus comme les plus coûteux (61% et 60%), suivis des médicaments (33%) et des consultations spécialisées (26%).
L’étude démontre également que l’accès aux professionnels de santé pose problème. En effet, un tiers des répondants ont rencontré des difficultés pour obtenir un rendez-vous chez un spécialiste tandis que 29% indiquent être confrontés à une pénurie médicale dans leur région.
Face à ces défis financiers, plus d’un quart (24%) des Français ont déclaré devoir faire des choix budgétaires pour assurer leurs frais médicaux. Ces dépenses représentent un fardeau considérable pour 49% d’entre eux, qui estiment que les coûts de santé prennent une part importante dans leur budget mensuel.
Les stratégies mises en place par la population pour faire face à ces contraintes financières sont variées : 51% des personnes ne rachètent pas de médicaments déjà présents chez eux, 47% reportent les soins non urgents et 39% optent pour des médicaments génériques. De plus, une part croissante de la population recourt au crédit à la consommation (17%) pour financer ces dépenses.