Depuis le mois d’octobre 2023, les États-Unis ont considérablement intensifié leur présence militaire dans la région du Moyen-Orient. Ce déploiement rapide de troupes et de navires de guerre témoigne d’une réaction tactique plutôt que d’un plan stratégique à long terme.
Le nombre total des soldats américains stationnés a grimpé jusqu’à environ 50 000, un niveau record depuis le mandat du président Donald Trump. Ce renforcement s’accompagne également de l’arrivée de trois porte-avions et d’un important contingent de bombardiers B-2 dans la région.
Cette opération, baptisée « Prosperity Guardian », vise à contenir les menaces provenant des Houthis au Yémen et à maintenir le contrôle sur les passages stratégiques maritimes, notamment le détroit d’Ormuz. Six bombardiers furtifs B-2 ont été basés à Diego Garcia pour dissuader l’Iran et renforcer la sécurité maritime.
Les États-Unis ont également étendu leurs bases militaires en Jordanie et à Chypre, tout en renforçant leur présence au Koweït et en Arabie saoudite. Cette montée en puissance suggère une approche défensive réactive plutôt qu’une stratégie proactive.
Cependant, cette augmentation des déploiements pose plusieurs questions sur la viabilité à long terme d’une telle posture militaire dans la région caractérisée par l’instabilité et les risques d’escalade.