Condamnation de l’ancien patron du renseignement intérieur pour activités illicites au profit de LVMH
Bernard Squarcini, l’ancien directeur de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), a été condamné à quatre ans de prison, dont deux ans ferme, par le tribunal correctionnel de Paris. Cette décision fait suite à des poursuites pour avoir exploité ses réseaux afin d’obtenir et de commercialiser des informations confidentielles, principalement au bénéfice du géant du luxe LVMH et de son PDG, Bernard Arnault.
L’enquête a révélé que Squarcini, âgé de 69 ans, avait utilisé ses contacts pour obtenir des informations sensibles sur plusieurs affaires, notamment l’affaire Cahuzac. Il a également été reconnu coupable d’avoir facilité indûment des procédures administratives pour des passeports et des visas. En outre, il a été établi que Squarcini avait orchestré la surveillance du député François Ruffin, alors journaliste à Fakir, qui préparait son documentaire « Merci Patron ! » entre 2013 et 2016.
Le tribunal a également condamné Squarcini à une amende de 200 000 euros et l’a interdit d’exercer toute activité professionnelle dans son domaine pendant cinq ans. La partie ferme de sa peine sera exécutée sous bracelet électronique. L’avocate de Squarcini a déjà annoncé qu’elle allait faire appel de cette décision.
Cette affaire met en lumière les pratiques illicites qui peuvent exister au sein des milieux d’affaires et du renseignement, et souligne l’importance de la transparence et de la responsabilité dans ces domaines. La condamnation de Squarcini est un signal fort envoyé par la justice pour dénoncer ces pratiques et protéger les droits des citoyens.