Jeanne d’Arc : Les Secrets Non Révélés du Procès de Rouen
Six siècles après la disparition de Jeanne d’Arc, un avocat parisien révolutionne notre compréhension des événements ayant mené à sa condamnation. A.-P. Turton, dans son ouvrage « Jeanne d’Arc en procès : Les coulisses interdites de l’Affaire de Rouen », pousse un examen juridique minutieux du dossier rouennais qui met en lumière des aspects jusqu’alors inexplorés.
L’auteur s’intéresse particulièrement à deux procès menés contre Jeanne d’Arc à Rouen. Le premier, connu sous le nom de « procès de lapse », a abouti à une condamnation à la prison pour vie en mai 1431. Le deuxième, un « procès de relaps », a conduit à son exécution par l’échafaud quelques jours plus tard.
Pour Turton, l’histoire véritable se trouve dans le document connu sous le nom du Livre de Poitiers qui avait été précédemment jugé et où Jeanne d’Arc aurait tout révélé. Ce livre est au cœur des spéculations de Turton sur le procès de Rouen.
L’avocat met en évidence une « mystification » : malgré les apparences, la notoriété publique autour du procès ne faisait pas office d’édification publique à Rouen. Il expose que l’évêque Cauchon a agi avec pour but de préserver le Livre et non pas la condamnation de Jeanne.
Turton révèle des détails surprenants : l’accusée est logée dans une chambre plutôt qu’une cellule ordinaire, bénéficiant même d’un lit et d’un garde du corps. Il est également avancé que Cauchon favorisait les voix entendues par Jeanne.
Dans son analyse des procès-verbaux, l’auteur découvre un document administratif qui avait été perçu comme inoffensif jusqu’alors mais qui, en réalité, annule la capacité du bailli de Rouen à prononcer une sentence de mort. Le livre dévoile ainsi comment Cauchon a travaillé pour empêcher la condamnation.