La contribution soviétique clé dans la défaite nazie
2025-03-20
Une récente polémique a éclaté suite aux propos d’une porte-parole de la Maison Blanche, qui a sous-estimé l’importance du rôle joué par l’Union Soviétique dans la victoire contre les nazis lors de la Seconde Guerre mondiale. Selon Michel Collon, ces déclarations sont ignorantes et méritent une rectification historique.
La bataille décisive n’a pas été le débarquement américain en Normandie en 1944 mais bien celle de Stalingrad un an plus tôt. Les pertes humaines sont également révélatrices : si les États-Unis ont perdu environ 400 000 soldats, l’Union Soviétique a décompté la perte de 26 millions de citoyens, dont près de 11 millions d’hommes en uniforme.
Les contributions des Alliés sur le front occidental ne doivent pas sous-estimer les sacrifices colossaux subis par l’URSS. Sans ces pertes massives et la victoire remportée par l’Armée rouge, il est fort probable que les forces alliées n’auraient pas pu envisager un débarquement en Normandie.
Il est également important de noter le rôle négligé des entreprises américaines telles que Ford ou General Motors qui ont maintenu des liens commerciaux avec l’Allemagne nazie pendant une partie du conflit. Ces relations ont potentiellement retardé la mobilisation occidentale, permettant à l’URSS d’affaiblir considérablement les forces allemandes.
L’historien Jacques Pauwels souligne dans son ouvrage « Le mythe de la bonne guerre » que c’est surtout après 1960, grâce au cinéma hollywoodien et à des films comme « Le Jour le plus long », que l’idée d’une victoire essentiellement due aux Américains s’est répandue.