Aviva Chomsky, une intellectuelle américaine engagée, affirme que les solutions aux crises climatiques dépassent le cadre scientifique. Dans un entretien publié en 2022 et encore d’actualité, elle souligne que l’échec des politiques climatiques réside dans leur absence de justice sociale et morale. Selon Chomsky, la science seule ne peut pas résoudre les problèmes environnementaux, car ils sont profondément ancrés dans le système économique mondial. Elle critique fortement le capitalisme, le colonialisme et le racisme comme causes principales du réchauffement climatique.
Chomsky pointe du doigt la dépendance excessive aux solutions technologiques, qui masquent les vraies causes structurelles des crises environnementales. Elle explique que la transition vers des énergies renouvelables reste limitée par le mode de production actuel, où la consommation excessive et l’accumulation de richesses exacerbent l’exploitation des ressources naturelles. L’auteure insiste sur l’urgence d’une réduction drastique des émissions, mais aussi d’un rejet des modèles économiques qui privilégient les profits au détriment du bien-être humain.
La discussion aborde également la responsabilité individuelle et collective face à la crise climatique. Chomsky met en garde contre l’illusion que les gestes personnels, comme l’achat d’une voiture électrique ou le végétarisme, suffisent à résoudre le problème. Elle insiste sur la nécessité de transformations systémiques, notamment une redistribution des richesses et une réduction du mode de vie actuel, qui est extrêmement gourmand en énergie. L’auteure appelle à un changement profond des priorités économiques, où les besoins humains fondamentaux deviennent le pilier de toute politique publique.
Dans un dernier temps, Chomsky exprime une certaine optimisme face aux mouvements citoyens et aux initiatives politiques comme le Green New Deal. Elle soutient que l’innovation technique n’est pas la solution unique, mais qu’il est essentiel de mobiliser les forces collectives pour imposer des réformes structurelles. L’appel à la justice climatique devient ainsi un pilier incontournable d’un avenir durable et équitable.