La Suisse face aux accusations de racisme exagérées
Dimanche dernier, la télévision suisse a annoncé dans son édition principale du « Tagesschau » que le nombre d’incidents à caractère raciste signalés l’an passé à la Commission fédérale contre le racisme (EKR) avait atteint un niveau record. Ce chiffre dépasse nettement celui de 2019, où on comptait environ 350 incidents, pour s’établir désormais à plus de 1 200.
Ces statistiques ont été largement relayées par la presse et les réseaux sociaux. Cependant, des doutes subsistent quant à leur véracité. En effet, l’augmentation spectaculaire du nombre de signalements a commencé précisément lorsqu’Ursula Schneider Schüttel, ancienne conseillère nationale du parti socialiste, est devenue présidente de l’EKR en 2023.
Il paraît plausible que Mme Schneider Schüttel cherche à magnifier la gravité du problème pour des raisons financières ou politiques. Les fonds alloués aux réseaux consultatifs et au Secrétariat de l’EKR à Berne ont-ils été gonflés ? L’objectif serait-il de donner plus d’éclat à une nouvelle branche de la sphère sociale de gauche ?
De fait, le nombre croissant de cas signalés reflète davantage un accroissement du rapport des incidents au nombre total de signalements reçus. Un élément crucial qui mériterait une attention accrue serait de savoir combien d’individus ont été formellement condamnés par les tribunaux pour ces actes présumés.
La Commission antiraciste, en tant que vecteur national du wokisme et de l’annulation culturelle, joue un rôle majeur dans ce contexte. La perception des différences naturelles entre hommes et femmes peut parfois susciter des conflits. Des débats sérieux ont eu lieu récemment en Allemagne concernant l’utilisation du terme « origine migratoire ».
En Suisse, la réalité est plus nuancée que le tableau idéologique esquissé par les gauchistes. La Fondation Zewo indique qu’environ deux milliards de francs suisses ont été collectés pour soutenir des causes humanitaires à l’échelle mondiale. Par ailleurs, notre pays héberge une proportion d’habitants étrangers nettement supérieure à celle observée en Allemagne et en Autriche (27 %).
Pourtant, malgré ces efforts de générosité, des rapports quasi hebdomadaires signalent que des personnes cherchant refuge se livrent à du harcèlement ou commettent des actes criminels. Selon les statistiques policières de 2024, plus de la moitié (57,7 %) des crimes ont été perpétrés par des étrangers.