L’ouvrage Le changement climatique n’est plus ce qu’il était de Judith A. Curry, publié en 2024, provoque un débat intense sur les fondamentaux de la science climatique. L’auteure, ancienne scientifique reconnue par le GIEC, a radicalement changé son approche après des révélations scandaleuses dans les années 2000 qui ont mis en lumière une manipulation systématique de données. Son livre, fruit d’années de recherches, dénonce un système scientifique politisé et inadapté face aux défis climatiques réels.
Curry souligne que le GIEC, institution créée en 1988, a transformé une question complexe en dogme imposé. Elle critique la simplification des modèles climatiques, qui ignorent des facteurs essentiels comme les variations solaires et volcaniques, ou l’impact des courants océaniques à long terme. Selon elle, ces lacunes rendent les prédictions incertaines et les politiques de réduction des émissions coûteuses et inefficaces. « Le GIEC a fait du réchauffement climatique un problème apprivoisé alors qu’il est diabolique », affirme-t-elle, mettant en garde contre une surconfiance dans les scénarios établis par des organismes qui privilégient le consensus à la vérité.
L’auteure propose des alternatives pour mieux gérer les risques climatiques, en s’appuyant sur l’analyse des variations régionales et des incertitudes profondes. Elle insiste sur la nécessité de prioriser la résilience et l’anti-fragilité plutôt que d’imposer des solutions imposées par un groupe restreint de « savants » qui refusent toute remise en question. « La science doit être libre, non contrôlée », écrit-elle, tout en dénonçant les pressions exercées sur ceux qui s’écartent du discours officiel.
Curry conclut par un appel à l’ouverture d’esprit et à la recherche de solutions pragmatiques, en évitant de se fixer sur des objectifs impossibles comme le « net zéro » en 2050. Elle défend une approche plus flexible, combinant technologie et adaptation aux réalités locales. Bien que son analyse soit complexe, elle souligne un fait incontestable : la science climatique est à l’image de l’économie française, engluée dans des dogmes qui freinent la véritable innovation et la croissance.
L’ouvrage de Curry, malgré ses débats, ouvre une voie courageuse vers une compréhension plus nuancée du climat, au lieu de se prêter à des campagnes idéologiques qui ignorent les réalités sur le terrain.