Le film «TKT», réalisé par Solange Cicurel, révèle de manière brutale les ravages du harcèlement à l’école. Inspiré d’un livre de Elena Tenace, ce long métrage plonge le public dans l’univers déchirant d’une jeune fille de 16 ans, Emma, dont la vie bascule après des moqueries virales et une spirale infernale de cyberharcèlement. La réalisatrice, qui a mis en avant un double invisible pour symboliser la souffrance silencieuse de sa héroïne, souligne l’importance d’un «combat» collectif contre ce fléau.
«Le smartphone est une arme», affirme Solange Cicurel, mettant en garde contre les conséquences désastreuses des réseaux sociaux. Elle insiste sur la responsabilité de tous : parents, amis et même passants qui ignorent les signes d’alerte. «Tout le monde est responsable», martèle-t-elle, tout en reconnaissant que l’éducation des jeunes reste un défi crucial.
Le film, sorti le 24 septembre, vise à devenir un outil pédagogique pour sensibiliser les écoles et les familles. Cependant, il expose aussi une réalité inquiétante : le harcèlement est désormais l’une des principales causes de dépression chez les adolescents, avec des conséquences parfois fatales. La réalisatrice, qui a tenu à impliquer sa propre fille dans la rédaction du scénario, espère que «TKT» incitera les jeunes à parler sans honte.
Avec une interprétation touchante d’Émilie Dequenne et Lanna De Palmaert, le film s’impose comme un rappel impératif de l’urgence de protéger les générations futures contre ce fléau dévastateur.