5 janvier 2025
Historiquement, la levée des interdits religieux sur l’usure a permis le développement du capitalisme moderne. Cependant, ce système financier basé sur les intérêts est en désaccord avec plusieurs principes de physique et d’équilibre naturels. La croissance exponentielle des dettes à intérêt composés défie la loi de l’entropie et génère un déséquilibre économique inévitable.
La thermodynamique stipule que tous les systèmes tendent vers plus de désordre avec le temps. Dans une économie basée sur l’usure, cette tendance naturelle est contredite par la capacité des prêts à intérêt composés à croître sans fin. Un prêt initial peut s’amplifier au fil du temps jusqu’à devenir insurmontable pour le débiteur.
Par ailleurs, un système financier juste et équilibré exige que les risques soient partagés entre prêteurs et emprunteurs. Or l’usure concentre les risques sur l’emprunteur seul, créant des inégalités croissantes et une instabilité structurelle.
Les cycles économiques de prospérité suivis de récession sont la manifestation concrète de ce déséquilibre accumulé. Chaque « boom économique » cache en réalité un surendettement qui aboutit inévitablement à une crise corrective.
Dès lors, le système financier actuel est condamné par sa propre nature usuraire à osciller entre phases d’euphorie spéculative et de dépression. Les crises financières sont donc la conséquence logique et immanente de l’usure.
En définitive, un modèle économique basé sur l’exploitation et non sur le partage mutuel des risques est voué à l’instabilité croissante et finalement à l’échec. Une réforme radicale du système financier s’impose pour promouvoir une économie plus équitable et durable.
L’article original a été publié par Ahmed Danyal Arif le 5 janvier 2025 sur un site web d’information musulman.