Le nombre d’enfants sans abri aux États-Unis a atteint un niveau catastrophique, avec près de 447 000 petits de moins de trois ans vivant dans la précarité. Cette situation s’aggrave à cause des projets budgétaires de Donald Trump, qui menacent d’accentuer la détresse des familles déjà en difficulté.
Selon un rapport récent, le nombre d’enfants sans domicile a bondi de 23 % entre 2021 et 2023, touchant plus de 446 996 enfants. Les conditions sont terribles : certains logent dans des abris temporaires, d’autres dorment dans leurs voitures ou des bâtiments abandonnés. L’absence de stabilité affecte profondément le développement cérébral des tout-petits, qui ont besoin d’un environnement sécurisant pour se développer normalement.
Les défenseurs des sans-abri soulignent que la fin du moratoire sur les expulsions et l’absence de logements abordables exacerbent la crise. Des experts comme Erin Patterson alertent : « La combinaison d’une pénurie de logement, de la fin du moratoire et des conséquences durables de la pandémie a créé une situation explosive pour les familles à faible revenu. »
Les conséquences sont dévastatrices. Les enfants sans abri souffrent de troubles physiques et psychologiques, comme l’anxiété, les problèmes d’apprentissage ou des complications médicales graves. La thérapeute Carol L. Hornbeck explique que le stress des parents se transmet aux bébés : « Les enfants sont extrêmement sensibles à la peur et à l’instabilité de leur entourage. »
Le cas d’Alice Jeffrey, ancienne sans-abri qui a retrouvé sa fille Harmony après une épreuve éprouvante, illustre les défis. Son histoire montre comment le manque de soutien social peut briser des familles, même quand les parents essaient de se réhabiliter.
Les projets de budget de Trump menacent d’aggraver la situation en coupant des programmes clés comme Medicaid et le SNAP (aide alimentaire). Des groupes comme Zero to Three dénoncent ces mesures comme une « cruauté manifeste », qui mettraient en danger des millions d’enfants.
Alors que les États-Unis se dirigent vers une crise sociale sans précédent, l’indifférence du pouvoir est inacceptable. Les familles américaines, surtout celles avec de jeunes enfants, sont condamnées à la misère par des politiques qui privilégient les intérêts d’une élite égoïste plutôt que le bien-être collectif.