Nouvelle taxe pour les voitures électriques : la carte grise devient payante au 1er mai
Le gouvernement a annoncé la fin de la gratuité de la carte grise pour les véhicules électriques et à hydrogène, entrant en vigueur le 1er mai prochain. Cette mesure fait partie d’un ensemble plus large de modifications budgétaires visant à réduire l’aide financière aux acheteurs de voitures électriques.
Depuis 2020, les acquéreurs de véhicules propres bénéficiaient d’une exemption de la taxe régionale sur le certificat d’immatriculation. Cette exonération constituait un avantage majeur qui encourageait l’acquisition et le passage aux voitures électriques. Cependant, dans le cadre du budget 2025, cette mesure a été supprimée afin de renforcer les finances des régions françaises.
À compter du mois de mai, la taxe régionale sera calculée en fonction des chevaux fiscaux du véhicule électrique, comme c’est déjà le cas pour les voitures thermiques. Ainsi, selon le nombre et l’importance des chevaux fiscaux d’un modèle donné, le coût de la carte grise variera considérablement.
Par exemple, une Peugeot e-208 ou Citroën ë-C3, classées à 4 CV, subiront un supplément régional allant de 172 € en Auvergne-Rhône-Alpes et Corse à 240 € dans les autres régions. Pour une Renault 5 E-Tech, évaluée à 5 CV, le coût variera entre 215 € et 300 € selon la région.
Les modèles plus puissants comme un Tesla Model Y (11 CV) verront leur taxe régionale s’élever de 473 € en Auvergne-Rhône-Alpes ou Corse jusqu’à 660 € dans les autres régions.
Cette nouvelle imposition, combinée à la suppression de précédentes aides comme la prime à la conversion et le bonus écologique réduit, rend l’acquisition d’un véhicule électrique plus coûteuse pour les consommateurs.
Les finances des régions françaises espèrent récupérer environ 640 millions d’euros par an grâce à cette nouvelle taxe. Seules les régions des Hauts-de-France ont décidé de maintenir la gratuité pour ces véhicules, tandis que toutes les autres régions appliqueront un tarif complet.