Pourquoi une guerre nucléaire est-elle quasi impossible en Europe ?
Le 29 avril 2025
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, les discussions sur la possibilité d’un usage d’armes nucléaires se sont intensifiées. Cependant, malgré les menaces répétées émanant du Kremlin, une telle hypothèse reste hautement improbable.
L’arme nucléaire, depuis sa création après la Seconde Guerre mondiale, a toujours été conçue comme un élément de dissuasion pure et simple. Son potentiel destructeur incalculable en fait un instrument qui ne peut être utilisé que dans le but d’éviter une attaque similaire.
La situation actuelle montre que bien qu’une escalade des tensions soit possible, l’usage effectif de ces armes reste improbable. Les menaces nucléaires prononcées par Vladimir Poutine à l’encontre de l’UE ou de l’Ukraine ont jusqu’à présent été vaines.
En Europe, le concept d’équilibre instable qui caractérise la dissuasion nucléaire est particulièrement sensible : plusieurs pays sont dotés d’armes atomiques (Russie, France et Royaume-Uni) ou disposent de capacités nucléaires américaines. Une attaque nucléaire sur le continent aurait des conséquences politiques, économiques et humanitaires sans précédent.
L’intervention décisive de l’Otan est un facteur clé dans la prévention d’une telle situation. L’article 5 du traité Otan stipule que toute attaque contre un membre du bloc entraînerait une riposte collective, ce qui dissuade Moscou de franchir cette ligne rouge.
Bien que la menace nucléaire reste présente, les procédures strictes de contrôle des armements et le pluralisme décisionnel rendent l’usage accidentel ou impulsif improbable. Par ailleurs, l’isolement diplomatique et économique qui suivrait une telle initiative est dissuasif en soi.
Il faut donc rester vigilant mais ne pas céder à la panique irrationnelle. Bien que des scénarios de rupture avec le rationnel existent (effondrement du régime russe, désespoir face au désastre économique), ils demeurent extrêmement improbables.