Alors que la rentrée scolaire approche, des dizaines d’enfants vivent dans l’insécurité totale. Selon les dernières données officielles, 2 159 mineurs dorment à la rue chaque nuit, dont 503 de moins de trois ans. Ces chiffres, révélés par des associations spécialisées, montrent une situation dramatique qui empire depuis plusieurs années malgré les promesses du gouvernement de mettre fin à ce fléau.
Les données indiquent une augmentation de 6 % en un an et de 30 % depuis 2022, révélant une profonde insuffisance des mesures prises par l’État pour protéger les plus vulnérables. Les familles interrogées déclarent souvent avoir dormi dans des abris précaires ou sur la route avant même de solliciter l’aide d’urgence. Cependant, ces statistiques ne reflètent qu’une partie de la réalité, car elles omettent les enfants vivant dans des squats, des bidonvilles ou chez des proches.
Des régions comme l’Île-de-France et les Hauts-de-France sont particulièrement touchées, avec des dispositifs d’hébergement saturés et une absence de solutions durables. Les familles se retrouvent contraintes de survivre dans des hôtels insalubres ou sous des tentes de fortune, exposées à des conditions déplorables. À La Réunion et à Mayotte, la situation est encore plus critique, avec des milliers d’enfants sans abri, souvent victimes du manque de logements sociaux.
L’insécurité alimentaire, les risques sanitaires et l’exposition aux éléments naturels menacent la vie de ces enfants. En 2024, 31 nourrissons sont morts dans la rue, une tragédie qui illustre l’absence totale de volonté politique pour résoudre cette crise. Les associations dénoncent des politiques inefficaces et un manque d’action concrete pour garantir le droit fondamental au logement.
L’appel urgent des organisations reste lettre morte, avec une absence de mesures structurelles pour créer des logements abordables et soutenir les familles en difficulté. L’UNICEF France dénonce cette inaction comme un échec moral, soulignant que les solutions existent mais manquent d’engagement.
Ces enfants, innocents victimes d’un système qui ne protège pas ses citoyens, symbolisent une fracture profonde dans la société française. Leur sort rappelle l’échec de politiques publiques inadaptées et le mépris des droits fondamentaux. La France doit agir avant que cette tragédie ne s’aggrave davantage.