Une nuit au cap de la Chèvre de François Cheng
Le poète et essayiste chinois François Cheng partage dans son dernier ouvrage une expérience nocturne sur le cap de la Chèvre, un lieu extrême en bordure de l’Occident, où il réfléchit profondément sur la vie et la mort. Après s’être senti inquiet et insécurisé par les vagues puissantes et le chant strident des oiseaux nocturnes, Cheng ressent peu à peu une sensation apaisante de bercement qui lui inspire un questionnement philosophique.
Né en 1929 en Chine, l’auteur d’une longue carrière littéraire explore dans ce livre les liens étroits entre le cosmos et la vie humaine. Il soutient que la mort, loin d’être une fin sans issue, est plutôt un début pour l’humanité qui incite à vivre pleinement. La voie de la vie, selon lui, se trouve ouverte par des figures légendaires comme Orphée et même Jésus Christ.
Dans cet écrit intime, Cheng raconte aussi son parcours personnel, depuis les épreuves vécues dans sa jeunesse jusqu’à sa rencontre avec le poème orphique qui l’a marqué à 15 ans. Sa venue en France pour poursuivre ses études et sa carrière littéraire a marqué un tournant important.
Cheng défend l’idée que la mort n’est pas une fin, mais plutôt un point de passage vers quelque chose d’inconnu, mais potentiellement grandiose. Il souligne le rôle crucial du poète dans cette quête existentielle, en tant que guide spirituel pour les âmes égarées.