La Cour des comptes a révélé une situation catastrophique dans le domaine financier de la France, où les finances publiques sont à un point critique. Les deux dernières années ont été marquées par une dégradation sans précédent, avec un déficit public qui s’est élevé à 5,8 % du PIB en 2024, le plus haut de toute la zone euro. Cette situation inquiétante résulte d’une gestion désastreuse des dépenses publiques, qui ont bondi de 2,7 % en volume, deux fois plus vite que l’expansion économique. Parallèlement, la dette publique a atteint un niveau record de 113,2 % du PIB.
Les défis sont immenses : pour ramener le déficit sous les 3 % du PIB d’ici 2029, il faudra des ajustements budgétaires qui coûteront près de 105 milliards d’euros, soit le double des estimations précédentes. Le gouvernement a proposé une stratégie basée sur des augmentations fiscales temporaires, mais cette approche manque de crédibilité selon la Cour des comptes.
L’absence de soutenabilité financière est encore plus inquiétante : depuis plus de vingt ans, la France accumule des déficits primaires, privilégiant les dépenses courantes plutôt que les investissements stratégiques. Pour stabiliser sa dette, l’État devrait atteindre un excédent primaire d’environ 1,1 % du PIB, un objectif jamais réalisé depuis vingt-cinq ans.
La Cour insiste sur l’urgence de prendre des mesures structurelles radicales dès 2026, en veillant à ce que ces ajustements soient socialement acceptables tout en préservant la croissance économique, afin d’éviter une spirale infernale de dettes incontrôlables.