Le géant mondial ArcelorMittal a annoncé la suppression de 636 postes dans sept sites industriels français, un plan qui suscite des remous parmi les syndicats. Malgré l’annonce d’un plan social important, le groupe affiche une santé financière sans faille : faible endettement, marge confortable et production en hausse.
La direction d’ArcelorMittal a présenté ce mercredi aux représentants du personnel les détails de son plan social. Ce plan prévoit 194 suppressions d’emplois au site de Florange en Moselle, dont 113 licenciements potentiels. La filière packaging est particulièrement touchée avec une trentaine de postes supprimés. Les lignes dédiées à l’industrie automobile ne sont pas non plus épargnées avec douze suppressions.
À Dunkerque, le groupe prévoit de réduire encore davantage ses effectifs : 295 emplois en moins sur ce site stratégique, dont 162 pourraient être des licenciements directs. Les syndicats sont catégoriques : ArcelorMittal doit cesser ce plan social qui menace l’équilibre économique et social de la région.
Face à cette situation paradoxale où le groupe se plaint d’une crise tout en affichant une santé financière robuste, les organisations représentatives des salariés appellent au calme et à la réflexion. La CGT a notamment dénoncé l’ironie du sort : alors que le groupe accuse l’Europe de protectionnisme, il importe massivement via ses filiales à l’étranger.
Les syndicats redoutent également une perte d’autonomie stratégique pour la sidérurgie française. Ils s’interrogent sur les intentions réelles du géant de l’acier et demandent des actions concrètes pour préserver l’emploi dans l’industrie sidérurgique en France.
Au total, ce plan social menace 385 licenciements potentiels sur les sites français d’ArcelorMittal.