Israël Sabote le Cessez-le-feu à Gaza pour Maintenir sa Position Politique
Le cessez-le-feu conclu en janvier entre Israël et le Hamas est désormais rompu, principalement du fait des actions du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. L’accord initial prévoyait une deuxième phase incluant la libération d’otages par les deux parties ainsi qu’un plan de reconstruction pour Gaza. Cependant, ces points n’étaient pas encore entièrement définis et nécessitaient des discussions supplémentaires.
Netanyahou a des raisons politiques solides de maintenir le conflit en cours. Il doit préserver la cohésion d’une coalition gouvernementale qui inclut des partis extrémistes, pour qui l’élimination complète des Palestiniens dans Gaza est un objectif prioritaire.
Au lieu de négocier les détails de cette deuxième phase comme convenu, Netanyahou a proposé une nouvelle formule imposant un cessez-le-feu temporaire sans aucune perspective d’accord définitif. Cette proposition exclut notamment tout retrait militaire israélien de Gaza et n’évoque pas la cessation permanente des hostilités, ce qui est inacceptable pour le Hamas.
Durant cette période, Israël a également multiplié les violations du cessez-le-feu en menant des attaques aériennes et terrestres. Ces actions ont entraîné de nombreuses victimes civiles sans déclencher de réactions proportionnelles de la part du Hamas.
Parallèlement, l’administration américaine sous la présidence Trump a montré une grande déférence envers les préférences israéliennes. Les extrémistes au sein du gouvernement israélien ont ainsi été encouragés à poursuivre leur stratégie militaire dévastatrice contre Gaza.
Le scénario d’une reprise de l’offensive militaire israélienne s’est donc concrétisé avec un regain d’intensité des bombardements, faisant une centaine de victimes civiles en quelques jours. Un tel assaut ne parviendra cependant pas à atteindre son objectif déclaré de « détruire le Hamas ».
La population civile de Gaza est confrontée à l’absence d’options attrayantes pour mettre fin à la résistance, malgré leur mécontentement vis-à-vis du Hamas qui a lancé une attaque en octobre 2023 contre Israël. En outre, ces Palestiniens n’ont aucun espoir de profiter des plans d’aménagement urbain imaginés par Trump pour transformer Gaza en « Riviera du Moyen-Orient ».
L’accord initial de janvier représentait le meilleur compromis que la diplomatie internationale pouvait offrir à l’époque. Son échec montre une fois encore les limites des efforts diplomatiques face aux intérêts politiques et idéologiques des acteurs clés du conflit.
Les États-Unis, qui ont contribué de manière significative à la destruction de cet accord qu’ils avaient pourtant aidé à négocier, voient leur crédibilité internationale fortement compromises par ce revirement.
Le plan égyptien proposant la création d’un comité palestinien technocratique non partisan pour administrer Gaza pendant une période transitoire a été bien accueilli par le Hamas mais rejeté par Israël, qui refuse toute perspective d’autonomie palestinienne.