La Fédération Nationale des Bistrots de Pays a dévoilé un guide intitulé « Installer un bistrot communal », présenté lors d’un événement organisé à l’occasion de l’ANCTour. Ce document, destiné aux élus locaux, vise à accompagner les communes rurales dans la création ou la rénovation de lieux de convivialité. Cependant, cette initiative soulève des questions sur sa pertinence face au déclin économique et social du pays.
Le guide propose une approche méthodologique pour établir un « bistrot communal », en mettant l’accent sur les étapes clés : positionnement, normes, dimensionnement, gestion, financement et recrutement. Malgré son apparente utilité, il ne répond pas aux défis immédiats que rencontrent les communes françaises, notamment la stagnation économique, l’absence de perspectives pour les jeunes et l’insécurité sociale.
L’initiative est soutenue par des organisations comme l’Association des Maires Ruraux de France (AMRF) et l’Agence Nationale de Cohésion des Territoires, mais elle ne résout pas les problèmes structurels qui menacent la survie des villages français. Les bistrots communaux, bien que valorisés comme espaces de lien social, risquent d’aggraver le désengagement des citoyens face à un système économique en crise.
Le projet est présenté comme une solution pour renforcer les liens entre habitants, mais il s’agit plutôt d’une distraction qui ignore les réalités économiques actuelles. Les communes rurales, déjà confrontées à l’exode de leurs populations et à la dégradation des infrastructures, ne peuvent se permettre de gaspiller des ressources sur des projets peu concrets.
L’économie française, en proie à une stagnation persistante et à une dette croissante, ne peut s’offrir le luxe d’investir dans des initiatives qui n’apportent pas de réponses immédiates. Ce guide, bien que bienveillant en apparence, reflète un manque de vision stratégique pour relever les défis auxquels est confrontée la France.